Fin 2015 et début 2016, j’ai eu la chance de me rendre à New-York pendant les fêtes de fin d’année. J’avais déjà visité New-York il y a plusieurs années, j’y suis donc allée sans pression, sans obligation de visiter tous les musées, la statue de la liberté etc… juste pour le plaisir, pour se balader, flâner, prendre du temps.
Je n’ai pas résisté à l’envie de vous préparer une petite review du New-York foodie entre le Chelsea market, Dominque Ansel, des ateliers de cupcakes… New-York est une ville surprenante et d’une rare richesse culturelle. Entre junk-food et cuisine d’élite, voici la vision façon My Beautiful Dinner.
Vous voulez voir des burgers ? Passez votre chemin, j’ai frôlé l’overdose, vous pouvez les retrouver sur mon compte Instagram si vous voulez tout savoir. Ici, je vais vous parler avec mon coeur et donc sans burger !
New-York c’est avant tout une ville de mélanges, d’influences, de mixité. Quoi de mieux que la gastronomie pour refléter de la manière la plus honnête possible cette richesse ?
Je commence mon food tour par le Chelsea Market. C’est simple, à New-York, Chelsea est mon quartier préféré : esprit village, petits immeubles, designers créatifs et hipsters trendy se mélangent au coeur d’un ancien quartier ouvrier devenu ultra chic.
Alors on trouve quoi à Chelsea avant d’arriver au marché ? Des boulangeries ! Les américains sont fous du pain, on le retrouve dans tous leurs plats traditionnels en plus du burger.
Amy’s Bakery reprend les codes de la boulangerie américaine en mode coffee shop. C’est la grande différence avec la France, les américains ne font pas leur café à la maison, ils l’achètent au Coffee Shop. La question ne se pose même pas.
Et avec le café, vous prendrez : un cupcake forcément. C’est LA spécialité locale, un petit muffin recouvert d’un glaçage coloré (et bien chimique mais on peut aussi parler des colorants des macarons français loin d’être irréprochables tant qu’on y est) réalisé à base de fromage frais, meringue, fluff (une sorte de meringue pas très artisanale) et j’en passe, il y a autant de variantes de cupcakes que de new-yorkais.
Alors le Chelsea Market c’est quoi ? Un dédale de boutiques uniquement autour de la nourriture : boulangeries, pâtisseries, librairies, poissonnier, restaurants, glaciers, matériel de cuisine… Evitez de laisser un foodie sans surveillance dans ce marché couvert #bonheur
Un plateau de fruits de mer en plein Manhattan ça vous tente ?
Ais-je précisé que les tarifs du Chelsea Market sont prohibitifs ? Non, mais vous vous en doutiez déjà.
Installez-vous dans un des nombreux restaurants – bar à dégustation pour vivre l’ambiance du marché le temps d’une pause.
Un jour il faudra m’expliquer cet engouement autour des saucisses dans le monde entier…
Si vous voulez goûter un canard laqué en dehors de Chinatown, vous en trouverez ici. Et préparé dans les gigantesques laboratoires, les américains ont la folie des grandeurs. Si les anglais aiment faire goûter avant de faire acheter, les américains aiment montrer.
Mon coup de coeur au Chelsea Market a été sans hésitation le magnifique bar à épices, j’y ai trouvé des merveilles comme notamment du Jamaican Jerk et du Cajun pour réaliser des vraies recettes de soul food.
On associe souvent épices et thé, la sélection du marché n’est pas négligeable. On vous conseille, on vous sert, c’est pro, propre et sympa : j’aime !
Côté épicerie, j’ai trouvé des merveilles d’originalité et de packaging très réussis. Des vinaigres revisités :
Des sauces chili très soul food
Et comme on ne met jamais assez de piment dans sa vie, en voilà encore
New-York, la reine du melting-pot source ses huiles dans le monde entier
Dernier coup de coeur pour la route : les bocaux de pickles démesurés. So New-York, avec un sandwich au Pastrami de chez Katzs delicatessen, on est bien dans le cliché mais c’est aussi ça le plaisir.
Et côté pâtisserie, on a déjà parlé des cupcakes, il nous reste les cookies ! Je suis tombée amoureuse des cookies dinosaures, j’admire la patience des Chefs pour les réaliser. A $10 le cookie, à noter.
Greenwich village, un instant hors du temps
Au détour d’une rue, les restaurants Vegan fleurissent à New-York entre le développement du régime végétarien, la mal bouffe, leur agriculture désastrée par Monsanto, je comprends d’autant plus là bas que les New-Yorkais s’orientent vers des nouveaux modèles alimentaires. Pour ce qui est de manger sainement, on aura l’occasion d’en reparler, je crois assez peu au « burger business model » pour la santé. Mais ça n’est que mon avis.
Un petit tour de téléphérique, et vous arrivez à Roosevelt Island, comme dans toute bonne série américaine qui se respecte
De passage à Brooklyn, et la je tombe devant un monument : la vraie, la seule, l’unique usine de crème glacée. C’est bien simple, Brooklyn, ça n’est qu’un au revoir, attends-moi à la belle saison.
Comme chez My Beautiful Dinner on n’est pas du genre à se laisser abattre, je me suis rabattue vers LA pecan pie américaine. Un shoot de symboles, de culture et de sucre à faire hospitaliser un diabétique plus tard, c’est simple, c’est la meilleure tarte aux noix de pecan que je n’ai jamais mangée. Après si vous voulez ma recette elle est disponible ici.
Un autre détail sympa : remonter le pont de Brooklyn à pied pour revenir à Manhattan. Ok c’est cliché, mais j’assume.
Sinon la tendance du Kale est plus que jamais installée, voici sa réinterprétation façon Park Hyatt garnie d’un oeuf mollet, pomme et parmesan. Je suis déjà en train de réfléchir à ma réinterprétation de la salade de Kale selon My Beautiful Dinner.
Et le cheesecake déstructuré : croquant, mousseux, crémeux, glacé, ok on est bien dedans. Mission accomplie.
New-York du Rockefeller center, de nuit, ça donne ça. C’est typiquement le genre de moment qui me donne envie de tout plaquer et de tout recommencer là bas.
Si je vous dis cronut vous me suivez ? Le cronut c’est la contraction de Croissant et de Donut, la création du roi du marketing Dominique Ansel qui a ouvert une pâtisserie en plein Soho. Sa bonne idée, ne proposer qu’une quantité limitée de cronuts par jour. Vous en voulez ? Allez donc faire la queue à l’ouverture. Quand c’est fini, c’est fini et c’est ce qu’on m’a dit là bas.
Au passage, on ferme les yeux sur la technique catastrophique du maniement de la poche à douille de ce commis américain de Dominique Ansel.
Allez, il n’y a pas que les cronuts dans la vie, Dominique Ansel a largement de quoi consoler les retardataires !
Et des macarons dignes de Pierre Hermé et Ladurée
Une jolie ballade : la high line, une ancienne voie de chemin de fer qui a su garder certains détails du New-York authentique
Et le brunch américain ça donne quoi ? Un coup de coeur pour les egg benedict au saumon de chez KingSide, un muffin salé léger et alvéolé, une salade de roquette légère et des oeufs pochés à la perfection, sans oublier la sauce hollandaise pour les grands gourmands.
Un passage par Little Italy, et le restaurant La Mela. Little Italy n’est plus que quelques rues et un mix d’Amérique à des emblèmes de la gastronomie italienne comme les cannoli siciliens, pasta et pizza. On notera l’omniprésence des spaghettis aux boulettes de viande façon « la belle et le clochard », je vous mets au défi de commander ce plat dans un vrai restaurant italien en Italie.
On finira ce food tour par Chinatown
En grande fan de la cuisine asiatique, je ne pouvais manquer de faire un petit passage dans le Barbès asiatique New-Yorkais. On trouve de tout à Chinatown, des montres aux vrais faux sacs Vuitton en passant par le marché. Et c’est justement ce qui nous intéresse.
Ah oui, il faut parler chinois pour comprendre ce que vous achetez
Sauf pour les mini Bok Choy tellement mignons
J’ai commencé l’année 2016 par faire un footing dans Central Park, la boucle de 10 km, un moment de pur bonheur. Je me suis sentie vraiment New-Yorkaise pendant ce moment. C’est ça la grande force de cette ville peuplée d’immigrés. Nous pouvons tous autant que nous sommes devenir des New-Yorkais, il faut juste en avoir envie et se donner les moyens de le devenir. New-York ne fait de cadeau à personne. Tous sur un même piédestal et que les meilleurs gagnent.
Un passage au pied du Flat Iron building, c’est mon gratte ciel préféré. Il va bientôt être transformé en hôtel de luxe de style Art-Déco, j’ai trouvé ma nouvelle obsession : passer une nuit dans ce nouvel hôtel quand il aura ouvert.
New-York, ce fut court mais intense, il me reste tellement de tes facettes à découvrir. Je reviens de New-York plus forte et riche des leçons que cette ville m’a donnée malgré elle avec l’idée d’y retourner dès que possible.
Jolies photos!!
Merci Lena !
Cette photo de la Pecan Pie donne tellement envie ! J’ai faillis croquer mon écran.
A tes risques et périls 😉
Cela m’a remémoré mon voyage,en avril,merci.
Merci à toi Phifou ! Contente que ça t’ai plu 🙂